La loi en matière de protection incendie
Chez Canuck Santé & Sécurité, notre but est d'être le plus transparent possible quant aux lois en matière de protection incendie. Cliquez sur l'item et consultez les lois et documents importants les entourant.
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Extincteurs
Documents et lois entourant les extincteurs d'incendie

​Éclairge d'urgence
Documents et lois entourant l'éclairage d'urgence

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Documents et lois entourant le matériel de premiers soins

Alarme
Documents et lois entourant l'alarme incendie
Gicleurs
Documents et lois entourant les gicleurs

Et bien plus...
Documents et lois entourant les systèmes de cuisine et autres
Vrai ou faux
Voici plusieurs malentendus et conceptions erronées sur le domaine de la protection incendie, sous forme de vrai ou faux.
Mythe
La norme NFPA-10 est une norme, ce qui signifie qu'elle n'est pas un document légal et que ce qui est compris dans ce document n'est pas obligatoire.
Vrai ou faux
FAUX! Une fois que le code (Code National du Bâtiment ou Code National de Prévention des Incendies), modifié ou non, est adopté, il est légiféré en tant que « règlement », un document juridique dans lequel les exigences deviennent des obligations légales dans cette province ou ce territoire.
Une province ou un territoire peut modifier l’un ou l’autre des codes nationaux avant de le légiférer en loi. Les documents référencés dans le Code National de Prévention des Incendies (CNPI) deviennent donc des documents légaux. Le Québec a adopté le CNPI version 2010 en Décembre 2012 (Effectif en Mars 2013). Cette version du CNPI réfère le NFPA-10 version 2010, ce qui signifie que ce document est donc un document légal qui doit être appliqué en tout temps, car le Code de prévention des incendies entre en vigueur lorsque l’occupation d’un bâtiment est accordée et il reste en vigueur jusqu’à la date de sa démolition.
Il prévoit l’élimination des conditions dangereuses non couvertes par le Code national du bâtiment. Il concerne principalement la sécurité incendie en imposant un niveau acceptable de protection et de prévention contre les incendies dans l’exploitation continue des bâtiments.
À noter que le Québec a modifié le code national et exclu la ligne 4.4.1 du NFPA-10, qui dit: Les extincteurs à pression permanente à poudre chimique fabriqués avant octobre 1984 doivent être retirés du service lors du prochain entretien de six ans ou du prochain essai hydrostatique, selon la première de ces éventualités.
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Mythe
Les extincteurs doivent être inspectés visuellement au moins une fois par année.
Vrai ou faux
FAUX! Selon la loi, les extincteurs doivent être inspectés manuellement lorsqu’ils sont initialement mis en service. Les extincteurs doivent être inspectés, soit manuellement, soit au moyen d’un dispositif ou d’un système de surveillance électronique, à des intervalles d’au moins 30 jours.
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​Les extincteurs doivent être inspectés à des intervalles plus fréquents lorsque les circonstances l'exigent.
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Le chapitre 7.2 du NFPA-10 (2010) explique ce qui est requis en terme d'inspection. Vous pouvez aussi vous diriger à notre page service d'extincteurs pour plus de détails​​
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​À ne pas confondre avec l'inspection (qui est mensuelle), les extincteurs doivent faire l’objet d’un entretien à des intervalles n’excédant pas un an, au moment de l’essai hydrostatique, ou lorsque cela est spécifiquement indiqué par une inspection ou une notification électronique.
Les procédures d’entretien doivent inclure le respect des procédures détaillées dans le manuel d’entretien du fabricant ainsi qu’un examen approfondi des éléments de base de l’extincteur et des composantes du système de surveillance électronique.
Mythe
Tous les 6 ans, un extincteur à poudre doit être rechargé
Vrai ou faux
FAUX! Tous les extincteurs de type rechargeable doivent être rechargés après toute utilisation, ou tel qu’indiqué par une inspection, ou lorsque l’entretien est effectué.
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Tous les six ans, les extincteurs à pression stockée qui nécessitent un essai hydrostatique de 12 ans doivent être vidés et soumis aux procédures d’examen interne applicables, telles que détaillées dans le manuel d’entretien du fabricant et dans la norme NFPA-10. Lorsque les procédures d’entretien applicables sont effectuées lors d’une recharge périodique ou d’un essai hydrostatique, l’exigence d’un an doit commencer à partir de cette date.
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Le chapitre 7.3 du NFPA-10 (2010) explique les procédures de maintenance nécessaires.
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Mythe
Les extincteurs de classe D pour métaux inflammables comme le lithium et le magnesium sont bien pour éteindre les feux de batteries au lithium
Vrai ou faux
FAUX! Les extincteurs de classe D ne fonctionnent pas efficacement sur les incendies de batteries au lithium, car ces feux se comportent différemment des incendies typiques de métaux combustibles, bien que le lithium soit un métal. Les incendies de batteries au lithium – techniquement une sous-catégorie de la classe D, mais souvent considérés comme un défi unique – résultent d’une combinaison de processus chimiques et d’emballement thermique, et non seulement de la combustion du métal. Voici pourquoi :
- Emballement thermique : Les batteries lithium-ion (courantes dans les appareils électroniques) n’impliquent pas uniquement du lithium pur, mais des composés de lithium dans une solution électrolytique. Lorsqu’elles sont endommagées, court-circuitées ou surchauffées, elles entrent en emballement thermique – une réaction auto-entretenue où la chaleur provoque la décomposition de la batterie, la libération de gaz inflammables et l’inflammation. Les extincteurs de classe D, conçus pour étouffer les surfaces de métal en combustion, ne peuvent ni arrêter cette libération d’énergie interne ni refroidir suffisamment la batterie pour interrompre le processus.
- Indépendance à l’oxygène : Les incendies de classe D traditionnels (comme ceux impliquant le magnésium ou le sodium) dépendent de l’oxygène de l’air, que la poudre sèche peut bloquer. Cependant, les incendies de batteries au lithium produisent leur propre oxygène lorsque le matériau de la cathode (par exemple, l’oxyde de lithium-cobalt) se décompose sous l’effet de la chaleur. Étouffer la surface avec un agent de classe D ne résout pas ce problème d’approvisionnement en oxygène interne, permettant au feu de continuer à brûler.
- Inflammabilité de l’électrolyte : Les électrolytes organiques des batteries lithium-ion sont des liquides hautement inflammables. Une fois enflammés, ils ajoutent une composante de classe B (feu de liquide) à l’incendie, que les extincteurs de classe D ne sont pas conçus pour gérer. La poudre peut supprimer temporairement la combustion du métal, mais elle n’éteindra pas le feu liquide ni n’empêchera une réinflammation.
- Potentiel explosif : Les batteries au lithium peuvent se rompre ou exploser en raison de l’accumulation de gaz, dispersant des matériaux en combustion. L’application localisée d’un extincteur de classe D ne peut ni contenir ni atténuer cette propagation dynamique, contrairement aux agents ou systèmes spécialisés conçus pour les incendies de batteries.
Pour les incendies de batteries au lithium, des solutions spécialisées comme les extincteurs de classe B/C (par exemple, à poudre chimique sèche ou au CO2 pour les composantes électriques), des agents à base d’eau avec additifs refroidissants (utilisés par certains services d’incendie), ou des systèmes avancés comme le F-500 ou des suppressants spécifiques au lithium sont préférables. Ces derniers s’attaquent plus efficacement à la chaleur, à l’aspect électrique et à la réaction chimique. Les agents de classe D, comme le chlorure de sodium ou la poudre de cuivre, sont trop limités – ils sont conçus pour les feux de métaux solides, non pour le cauchemar hybride d’une batterie lithium-ion.
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Malheureusement, il n'existe pas encore d'extincteurs approuvés ULC pour l'utilisation sur feux de batteries au lithium. Nous recommandons donc d'exercer des précautions supplémentaires avec les batteries au lithium.